Arthur, accidenté du travail en 1916 est amputé d’une jambe. Il est chef d’expéditions aux Usines Métallurgiques de Gorcy, en Meurthe et Moselle (Bassin de Longwy) et milite à la CGT (trésorier, secrétaire).
Chassés par la guerre, les ouvriers des aciéries et leurs familles sont évacués. Arthur arrive à Saint-Germain-du-Puch en septembre 1939 avec un groupe de 300 réfugiés de Gorcy, complètement démunis. Il est au premier rang pour organiser la solidarité.
Il devient délégué officiel aux réfugiés de Longwy, en lien avec l’administration, qui apprécie cet homme dévoué, sachant surmonter les difficultés, avec lequel les différends se règlent au mieux. À sa demande, Arthur est nommé par la préfecture le 1er mai au poste de « contrôleur pour les 12 163 réfugiés et sinistrés de la Gironde, avec un permis de circuler en automobile ». Fonction idéale pour Arthur, résistant depuis 1940 ! Cela lui permet d’organiser au mieux les activités de la Résistance : liaison entre les groupes, transfert de journaux et de tracts illégaux. Chez lui, il loge des chefs de la Résistance et des réunions s’y tiennent. Il profite de sa situation pour découvrir des instructions préfectorales utiles à la Résistance. Suite à plusieurs arrestations dans le secteur de Saint-Germain-du-Puch son nom est sans doute cité ou découvert. La police va s’apercevoir qu’il est « un vieux communiste actif. L’homme de confiance du PC illégal ».
Papon, le secrétaire général de la préfecture est nommé le 1er juin 42 et le 1er septembre il demande un rapport sur Arthur et son dossier. Il décide lui-même de le faire arrêter immédiatement.
Le rapport policier indique qu’en fonction de ses liens « à la Préfecture de la Gironde, (Jonet) a mis au courant le PCF des directives secrètes données pour combattre le communisme ».