Né le 31 juillet 1907 à Saint-Laurent-du-Médoc (Gironde)
Demeure 10 rue Millière à Bordeaux (Gironde)
Arrêté le 22 novembre 1940
Fusillé le 24 octobre 1941 à 34 ans
Après sa formation à l’École Normale – il y édite un journal communiste – Camille est nommé instituteur à Bordeaux en octobre 1927. Au service militaire, ses idées progressistes et pacifistes lui valent brimades et sanctions. En juillet 1928, il est condamné par le Conseil de guerre à deux ans de prison avec sursis pour « refus d’obéissance et outrages envers un supérieur ».
Nommé à Bruges en 1930, militant résolu pour la paix et contre le fascisme, il devient un des dirigeants du Parti communiste en Gironde et responsable régional du Mouvement pour la paix dit « Amsterdam-Pleyel ».
Après la manifestation fasciste du 6 février 1934, Camille participe à la grève nationale du 12 et ses élèves manifestent avec lui. La police ouvre une enquête, il est immédiatement déplacé.
Maintenant à Cenon, il doit être traduit devant le tribunal le 20 avril. Mais, après un meeting de protestation et de solidarité le 18, le comité des parents d’élèves, sous la direction de Lucien Granet décide la grève scolaire pour le 20 avril : 500 élèves en grève, 200 manifestants à Cenon. Il est condamné avec sursis.
Le 12 octobre 1934, Camille est de nouveau condamné, de nouveau avec sursis, à un mois de prison, pour avoir déclaré en réunion publique : « Les peuples devraient refuser de s’entre-tuer pour des intérêts qui ne sont pas les leurs ». Il est révoqué le 9 février 1935, sur la pression d’un Conseiller général, mais réintégré en 1936 par le gouvernement de Front Populaire.
Camille est arrêté le 22 novembre 1940 lors de la rafle de 148 communistes, et interné à Mérignac.
Le 21 février 1941, le Préfet transmet son dossier à la Feldkommandantur: « Agitateur professionnel susceptible de provoquer des actes de rébellion. Militant qui posséderait assez d’ascendant sur les autres internés pour les entraîner à participer à un mouvement insurrectionnel ».