CARIONI Just

Carione Giusto

Né le 14 février 1906 à Passy (Haute-Savoie)
Demeure 7 chemin Latesta à Caudéran (Gironde)
Arrêté le 19 septembre 1943
Fusillé le 26 janvier 1944 à 37 ans.

Né de parents italiens, il vit en Haute-Savoie. Il est tour à tour maçon, granitier, puis polisseur sur marbre. Il se marie le 13 décembre 1930 avec Suzanne Bourgon, ouvrière d’usine. Ils auront deux enfants, et sont au début de la guerre domiciliés en Gironde. Engagé dans la Légion étrangère, il est renvoyé dans ses foyers et rayé des cadres le 16 août 1940. Dès ce moment, il distribue des tracts dénonçant l’ennemi. Il s’engage dès 1942 dans les FTP et particulièrement début 1943 dans le groupe Bourgois où son comportement en fait rapidement un responsable. Outre sa participation aux multiples actions du groupe, il comet avec Saielli et Montanari, ses compagnons du groupe des Italiens, un attentat contre l’officier de l’OVRA.
Le 19 septembre 1943, il sait que son groupe est dénoncé. Il a rendez-vous à Libourne. Il s’y rend pour alerter ses amis et se fait « cueillir » par Poinsot. Incarcéré au Fort du Hâ durant quatre mois, il est terriblement torturé ; en vain. Il est condamné à mort comme terroriste.
L’administration française a refusé une indemnisation à sa veuve au motif qu’« il n’avait pas présenté une demande de naturalisation avant son internement ».