DUCASSE Robert

Ducasse Robert

Né le 16 mars 1913 à Montilly-sur-Noireau (Orne)
Demeure à Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille (Gard)
Arrêté le 22 juin 1944
Fusillé le 1er août 1944 à 31 ans

Fils de pasteur, Centralien, astronome, Robert est officier (enseigne de vaisseau) au moment de la capitulation de juin 1940. Affecté au ministère de l’information de Pétain, il renseignera pendant deux ans les réseaux de Résistance de la France Libre et de la Résistance Intérieure à Vichy. Dès 1941 il devient membre du mouvement Libération-Sud.
En 1942, sous le pseudonyme de « Vergaville », il sera l’adjoint de Raymond Aubrac et participe à de nombreux « coups de mains » dont la récupération des armes de l’armée d’armistice. Début 1943 il est chargé de trouver des caches pour les réfractaires au STO. Au printemps 1943 il devient chef de l’AS des MUR en Rhône-Alpes où il œuvre pour l’unification de tous les mouvements de la Résistance. Dénoncé, il est arrêté le 19 octobre et emprisonné dans la prison de Montluc à Lyon. Lors de son transfert pour l’Allemagne il réussit à s’évader Gare de l’Est à Paris, et se réfugie chez sa sœur.
Recherché à Lyon, il est, en février 1944, nommé à l’état-major des Corps-Francs de Libération du MLN. En avril il est envoyé à Bordeaux pour reconstituer les FFI après la trahison de Grandclément qui a conduit à l’arrestation de nombreux résistants.
C’est sous le pseudonyme d’« Honoré » qu’il prend contact avec le groupe « Marc » de Lucien Nouhaux et commence à réorganiser la résistance armée locale.
Le 22 juin, la gendarmerie de Créon, sur indication d’un habitant, arrête au lieu-dit « La Forêt » à Targon, Robert, René Pezat et trois autres personnes. Robert, confiant dans les effets du débarquement, commet l’erreur de décliner son rôle dans la résistance. Les gendarmes remettent alors leurs prisonniers à la SAP. Après un interrogatoire violent, Ducasse est livré à l’Allemand Dohse qui à son tour l’interrogera sous la torture. Déjà renseigné par une autre personne arrêtée et ayant fait de nombreuses révélations, l’Allemand démasqua rapidement le chef résistant ; c’est ainsi que Robert figure en tête de la liste des 47 fusillés du 1er août.

POUR EN SAVOIR PLUS

Texte élaboré par le neveu de Robert Ducasse, Johel, suite aux recherches effectuées sur son oncle (un clic sur le lien ci-dessous) :

documents Johel Ducasse