André, ancien combattant de la guerre 1914-1918, est ouvrier électricien au Port de Bordeaux. Adhérent du Parti communiste en 1936, puis secrétaire de cellule, il diffuse l’Humanité et l’hebdomadaire communiste, « la Gironde Populaire », sur le port, mais aussi à Villenave et Bègles. André va développer la solidarité financière à l’Espagne républicaine. Des colis « importants » (postes de TSF, etc.) en provenance de Paris transitent par son domicile avant de rejoindre les convois pour l’Espagne.
À la dissolution du Parti communiste, il s’engage dans l’activité clandestine et poursuit la diffusion de la presse communiste interdite.
Le 22 novembre 1940, une perquisition est effectuée, sans résultat, à son domicile. Il est néanmoins arrêté et interné quai de Bacalan, puis à Mérignac.
Poinsot signale à la Feldkommandantur : « Rien dans son attitude ne permet de penser qu’il s’est désolidarisé de l’ex-Parti communiste. Au contraire, son indifférence devant la mesure prise à son égard porte à croire qu’il est demeuré aux ordres de la III° Internationale ».
Son fils Georges, 16 ans, qui l’aidait dans la diffusion des journaux, laissé en liberté en raison de son âge, sera recherché par la police pour « action communiste », deux mois à peine après l’exécution de son père.

   À Bègles, la rue André AMANIEU

Le chemin vers Souge

D’abord la perquisition « minutieuse » qui ne donne rien, mais andré sera néanmoins interné à Mérignac. Le 9 janvier suivant audition du père et du fils

Le 25 janvier 1941 préfet, informe docilement la Feldkommandantur, en français et en allemand ; l’occupation, c’est aussi cela.

Puis en décembre 1941 une enquête s’intéresse à Georges, le fils, « élevé dans un milieu très avancé »… avant que le jeune homme s’étant prudemment évaporé, la chasse est lancée

Archives Henri Chassaing