Marguerite (Margot) MAURIN née le 14 Janvier 1906 à MOINGS (Charente Maritime).
En 1925, elle fait la connaissance de Lucien Vallina. Ils veulent se marier, mais ils sont mineurs.
Lucien qui est arrivé en France à l’âge de quinze ans tente d’obtenir les papiers nécessaires, mais sa mère, en Espagne, refuse de les lui faire parvenir.
En 1926 naît leur fils aîné, Jean.
Margot et Lucien travaillent tous deux mais sont toujours mineurs. Ils devront attendre leur majorité et les papiers de Lucien pour pouvoir se marier quelques jours avant la naissance de Lucienne, leur deuxième enfant.
Ils vont partir vivre en Espagne et apporter leur soutien à la République espagnole. Lucien, qui n’ a pas encore fait son service militaire est incorporé dans l’armée républicaine.
Devant l’avancée des troupes de Franco, Margot et leurs 3 enfants (Serge est né en 1934) retournent en France.
Margot, femme de ménage se dépense en faveur des réfugiés espagnols qu’elle recueille ou aide à trouver du travail.
Lucien rentre en France à son tour, mais est d’abord interné à Argelès, peu de temps car Margot s’emploie à obtenir sa libération. Il va dès lors, avec Margot, s’investir dans l’OS puis les FTP.
Elle héberge des combattants, assure des liaisons, parcourt les fermes pour trouver des lieux d’entreposage des armes dérobées aux Allemands.
Elle est en lien avec les Guillon, les Pateau ainsi qu’avec Barrière (qui sera fusillé à La Braconne ).
Le 28 juillet 1942, ils seront tous arrêtés. Chez Vallina, même les enfants sont emmenés. Lucienne qui, à 13 ans a vu et entendu beaucoup de choses, est dans la voiture de police avec sa mère qui lui recommande de ne reconnaitre personne si on l’interroge. Jean 16 ans, qui participait à certaines actions, d’abord libéré , sera à nouveau arrêté et déporté à Sachsenhausen.
Le 21 septembre, Lucien est exécuté à Souge.
Margot qui a été emmenée à la caserne Boudet, puis au fort du Hâ est transférée à Romainville puis à Auschwitz dans le convoi « des 31000 » du 24 janvier 1943.
Elle décède fin février au revier de Birkenau où Félicienne Bierge l’avait retrouvée déjà incapable de parler.
Deux des enfants ont été confiés à une tante, Jean est revenu de déportation.