ZARZUELA Michel

Zarzuela Michel

Né le 21 novembre 1917 à Cognac (Charente)
Demeure 15 rue Malakoff à Bègles (Gironde)
Arrêté le 23 mai 1942
Fusillé le 21 septembre 1942 à 24 ans

Fils de José Zarzuela, verrier et de Mercedes Rosado Garcia, sans profession, Michel est chaudronnier d’abord chez Blériot, puis à la SNCASO.

Il s’est marié en juillet 1936 avec Yvette PÈS. Deux enfants sont nés : Marguerite en août 1937 et Jean en juin 1941.

À la SNCASO de Bègles où il travaille, Michel va s’impliquer avec enthousiasme dans le combat politique et social, contre la guerre et le fascisme.
Après la capitulation devant Hitler, il s’engage plus avant et prend des responsabilités importantes dans l’activité clandestine contre l’occupant. Il assure la réception et la répartition des tracts, en provenance de Paris, dans tout un secteur géographique.

Son épouse indique dans le dossier de reconnaissance de la qualité de résistant qu’il « faisait partie d’un groupe FTPF chargé de la fabrication d’explosifs en vue de sabotage. Il était chef de ce groupe ». Ce que la police n’a pas découvert, puisqu’ il est seulement indiqué que, bien sûr, il est « un vieux communiste, chef de la propagande dans le bureau régional Sud-Ouest, responsable dans le secteur des tracts du Comité Central, recevait et distribuait ceux-ci pendants 7 mois ».

Il est pour cela en relation avec Jean Sedze-Hôo, qui est arrêté dans une « souricière » mise en place par la police. Sur son carnet est porté le nom de Michel avec qui il a rendez-vous le même jour. Il n’y a plus qu’à attendre ; Poinsot mentionne dans son rapport : « Dans les mêmes conditions furent arrêtés Michel Zarzuela dit « Émile » et Joseph Ousset dit « Julien ».
Il sera donc fusillé le 21 septembre 1942.

Mais, il écrira une dernière lettre (« En savoir plus », « lettre de fusillés », « dernières lettres« )

Michel Zarzuela

   À Bègles, la rue Michel ZARZUELA

Sa dernière lettre, poignante, est écrite dans l’émotion et certains termes n’ont pu être déchiffrés et sont remplacés par des points de suspension

Bordeaux 21/9/1942

Ma chère petite femme aimée

Je t’écris cette dernière lettre car je viens d’apprendre que dans 2h je vais être fusillé, sois courageuse pense aux enfants tu sais que je n’ai jamais rien fait que j’ai toujours été bon pour vous hélas tout espoir de vous revoir et perdu.
Tu …… la nouvelle à ma mère.
Tu sais c’est dur de te faire souffrir de la sorte ma biche je t’ai toujours aimée et toujours été ton seul bien
Embrasse 1000 millions de fois mes chers petits enfants sois bonne mère les pauvres que j’aurai voulu au moins les embrasser ma mère et de grosses bises de son fils qui l’aime ne la rends pas malheureuse soit bonne pour elle. Embrasse ma sœur soyez bonnes les unes pour les autres embrasse toute la famille pour les enfants mon amour j’emporte ton souvenir avec moi surtout ……. toi que tu as 2 enfants à élever pense à leur avenir soit bonne mère mon amour quelle cruelle chose enfin tu sauras que je suis toujours ton Michel même au dernier moment et dans la mort je vous demande pardon de vous faire souffrir surtout ma pauvre maman quelle cruelle nouvelle pour elle et pour toi chérie enfin je vais te quitter mon trésor les dernières grosses bises et souvenirs à tous Quand cette lettre te parviendra ma biche je ne serai plus dans ce monde sois courageuse pense aux enfants ….  créer un nouveau et heureux foyer pour élever mes chérubins sois heureuse toute ta vie j’emporte ton souvenir avec moi Maman pardon, Yvette pardon, pardon à tous votre Michel qui pense à vous tous et emporte votre souvenir avec lui