GUILLON Prosper

Guillon Prosper

Né le 4 mars 1880 à Cherbonnières (Charente-Inférieure)
Demeure à Sainte Sévère (Charente)
Arrêté le 28 juillet 1942
Fusillé à Bordeaux le 21 septembre 1942 à 62 ans

À Sainte-Sévère, quatre maisons séparées de la route par cinq cents mètres de champs et taillis constituent le hameau « les Violettes ». Les époux Guillon Prosper et Aminthe cultivent une exploitation, aidés par leur fils Jean et leur bru Yvette. Ces derniers demeurent à la ferme paternelle.
Les Guillon père et fils sont communistes. Ils adhèrent aux FTP dès leur création.
Leur organisation cache et gère des armes récupérées par des résistants travaillant au dépôt d’armes allemand des carrières de Jonzac. Les armes sont disséminées dans des fermes isolées ainsi que dans diverses autres caches des environs.
En relation avec les FTP de Bordeaux, le 27 juillet ils hébergent deux résistants bordelais : les époux Dupeyron, qui viennent prendre livraison d’armes.
À quatre heures du matin, le 28, une compagnie d’Allemands investit la ferme et arrête les deux couples Guillon ainsi que les époux Dupeyron.
La fouille systématique des lieux aboutit à la découverte d’armes.
Prosper Guillon subit au Fort du Hâ les interrogatoires les plus durs, la Gestapo voulant à tout prix connaître le réseau de résistants qui alimente et gère le stock d’armes.
Après avoir été incarcérée à Cognac, puis au Fort du Hâ et à Romainville, Aminthe Guillon est déportée le 24 janvier 1943 à Auschwitz où elle meurt le 26 février 1943.
Un voisin interrogé par la police témoignera : « Bien que connus pour leurs idées avancées, les membres de la famille Guillon étaient très bien considérés dans la commune ».

Avant d’être fusillé, il écrira une dernière lettre (« En savoir plus », « lettre de fusillés », « dernières lettres« )