Né le 7 juin 1889 à Mézières (Ardennes)
Demeure 6 rue Valette à Bergerac (Dordogne)
Arrêté le 5 novembre 1941
Fusillé le 9 mars 1942 à 52 ans
Fils d’un industriel ruiné lors de la Guerre de 14-18, durant laquelle 22 membres de sa famille ont été massacrés par les Allemands, Albert Baudrillart a été mobilisé dans l’infanterie puis l’artillerie.
Reconverti comme comptable après sa démobilisation, il deviendra industriel céramiste. Il s’engage dans un réseau de renseignement dès 1941.
Il étend son activité sur la région bordelaise, rencontre Pierre Gemin qui lui sert de passeur sur la ligne de démarcation, et effectue une mission sur la côte basque (15-24 août 1941), le tout à bicyclette par petites étapes, d’où son pseudo de « Fureteur ». Il a signé un engagement, prêté serment et a le grade de lieutenant avec 250 francs par jour tous frais payés.
Il est arrêté le 5 novembre 1941 sur dénonciation d’un agent double du même réseau, lequel ira récupérer à l’Hôtel Terminus à Marmande une « petite valise bleue bourrée de documents » qu’Albert avait confié au portier de l’hôtel. Ces documents, destinés à Londres, détaillaient les mouvements de troupes allemandes près de la frontière espagnole.
Albert est fusillé en vertu d’un jugement de la Cour martiale. Il sera cité à l’ordre de l’armée mais son dénonciateur était toujours en liberté en décembre 1951 « parce que servant d’indicateur de police ».
Avant le moment fatal, à l’aumônier allemand qui l’incitait à mourir « en bon chrétien », Albert rétorqua : « En bon français, Monsieur ! »
Il aura pu, avant d’être amené devant le poteau d’exécution écrire à sa femme et sa fille (« En savoir plus », « Lettres de fusillés », « dernières lettres« )