Né le 28 mai 1916 à Lons-le-Saunier ( Jura)
Demeure 22 rue de la Liberté à Lons-le-Saunier
Arrêté entre le 15 et le 18 octobre 1943 à Besançon (Doubs)
Fusillé le 26 janvier 1944 à 27 ans
Maximilien Bochard, cafetier, et son épouse Jeanne Marie Lamy sont les parents de Charles dit « Charlot ». Son père est décédé pendant la guerre de 14/18. Charles est aide-mécanicien. Il vient en 1938 à Besançon pour y jouer (très bien) au rugby et pour travailler.
Mobilisé dans la marine, il échappe de peu à la mort lorsque la flotte française est coulée à Mers-el-Kebir, en plongeant dans la mer et en rejoignant la côte à la nage.
De retour à Besançon, il rejoint en 1942 un groupe FTP et participe à des actions de sabotage.
Charles fait-il partie de ces jeunes FTP de l’Est de la France mutés à Bordeaux par la direction nationale ?
En tout cas il est identifié comme appartenant au groupe Bourgois.
En particulier, avec René Migeot, il est l’auteur de l’exécution de Langeron, un des dirigeants départementaux du PPF de Doriot à Bordeaux, le jeudi 26 août 1943 à 12 heures.
Est-il venu accomplir cette seule mission ? Est-il « mis au vert » ? Est-il allé voir sa famille ? En tout cas il est arrêté à Besançon, arrestation effectuée d’après les indications de la note de recherche du 15 octobre 1943 émise par la SAP de la Gironde.
Il est transféré à Bordeaux le 18 octobre 1943 et mis à la disposition des autorités d’occupation.
Il est condamné à mort par le tribunal allemand le 20 janvier 1944.
La lettre destinée à un copain du club sera retrouvée dans la doublure de sa veste. Elle se conclut ainsi : « … Surtout dis-toi bien que devant le poteau d’exécution, je me tiendrai aussi bien que sur un terrain de rugby. » (« En savoir plus », « lettre de fusillés », « dernières lettres« )