Les 70 du 21 septembre 1942

En représailles d’attentats commis à Paris (dont celui du cinéma Rex où périrent trois soldats ennemis), les autorités allemandes décident de fusiller 116 otages. Il n’y en a que 46 à la prison de Romainville. Ils sont fusillés. Bordeaux qui a de la « réserve » fournira les 7O otages complémentaires prélevés à Mérignac et au fort du Hâ. Le compte rendu d’exécution (voir la politique des otages, 21 septembre 1942) signale une fusillade par groupe de 10 de 18 heures 12 à 20 heures 20.

Deux heures avant d’être conduits devant les « bûchers », chacun a reçu du papier et un crayon pour écrire une dernière lettre à sa famille.( cf Témoignages)

Les 70 se décomposent en deux groupes principaux  :

  • 58 girondins dont 52 salariés, ouvriers résistants des entreprises de l’aéronautique principalement, arrêtés pour actions de propagande communiste, de sabotages et de renseignements, suite à des dénonciations, souricières et découvertes de documents et listes diverses ;

Ci-dessous la stèle érigée à la mémoire des 79 salariés de « l’aéro »  de la région (combattants, fusillés, déportés, prisonniers)

 

monument aéro

 

  • 11 victimes FTP de Charente et Charente Maritime qui outre des sabotages divers avaient infiltré un dépôt d’armes allemands à Jonzac. Ils avaient été « données » par un traître communiste, Vincent.

Un résistant landais, responsable FTP de l’agglomération montoise, dénoncé par un autre traître Giret et détenu au fort du Hâ a été joint au groupe.